L’île de l’Oiselet au bord du Rhône


 

IMG_0037.JPGimg_3533r.JPGimg_3532.JPGDes canaux, le Rhône dont les rives ont été aménagées, un début de sentier prometteur, tout y est pour une balade agréable. Dès le début du sentier écologique de l’Oiselay, les oiseaux sont si nombreux dans la forêt qu’ils font un réel vacarme ! La peupleraie blanche tire son  nom des nombreux peupliers au tronc blanc présents sur les berges du bras des Arméniers. Le robinier faux acacia, plutôt envahissant, peut vivre jusqu’à 300 ans, pousse vite, se régénère après la coupe (une quarantaine de fois) ; le saule limite l’érosion des berges et participe à l’épuration des eaux. Nous sommes sur l’île d’Oiselet, entre le Rhône et le bras mort des Arméniers. Le pont suspendu des Arméniens (monument historique protégé) permettait autrefois de rejoindre cette île depuis Sorgues.

Auparavant elle était reliée par un bac à traille qui ne pouvait fonctionner durant les intempéries. C’est pourquoi les familles de l’île se sont groupées en association syndicale pour présenter le projet de construction d’un pont ; celle-ci prendra en charge une partie des dépenses de construction (Passages d’une rive à l’autre, archives départementales du Vaucluse, P. 17)

La météo aujourd’hui à cet endroit :
Avec la température ressentie

pont_des_arm__niers_DRAC_PACA.jpgEssentiellement agricole, l’île produisait au XIXème siècle des céréales, du fourrage, de la betterave sucrière. Cependant au début du XXème siècle l’activité agricole stagnait à cause des difficultés du transport assuré par trois bacs à traille.[…] Les crues du Rhône empêchaient le bon fonctionnement du bac de l’Oiselet… Aussi, le 28 novembre 1922, les îliens demandent l’autorisation de créer « une association syndicale libre pour la construction d’un pont sur le Rhône ». Ouvert à la circulation le 26 août 1926, … l’ouvrage consiste en une passerelle suspendue semi-rigide à une seule travée de 157,50 mètres de portée. La chaussée, en madriers de chêne boulonnés, est revêtue d’un platelage jointif en planches de sapin. Les trottoirs sont également en planche de sapin. Les pylônes, en béton, sont d’une hauteur d’environ 20 mètres. Pour en savoir plus : le site du ministère de la culture (Photo du pont extraite de ce site)

img_3538r.JPGimg_3542.JPGimg_3543.JPG

Nous allons jusqu’au gué emprunté par des voitures et qui est à peine couvert d’eau en ce mois d’avril. Quelques promeneurs se sont déjà installés sur les berges rafraîchissantes de la rivière. Une dame pêche non loin du panneau d’information sur les poissons. Tellement enthousiasmés par cette première balade, nous décidons après le repas de partir à pied jusqu’aux ruines du chateau de Hers, à Chateauneuf du Pape.

img_3562r.JPGDes kilomètres de sentiers plats, l’idéal pour le vélo. Nous longeons des champs de colza en bordure de route, puis les berges du Rhône, ou celles des canaux qui le jouxtent. En chemin, nous trouvons quelques ponts autorisant le passage d’une rive à l’autre.

img_3567.JPGIMG_0045.JPGLa tour de l’Hers et le donjon carré sont les plus anciens vestiges de ce chateau fort qui commandait le passage du Rhône (XIIè siècle – photo de la tour Ti’Mars…). On peut y voir aussi les restes du mur d’enceinte et un peu plus loin celui d’un ancien péage fortifié. Un viticulteur y a établi sa résidence en 1795, après avoir enlevé les anciennes fortifications.

Pour le retour, nous nous trouvons presque malgré nous le long du bras des Arméniers, avec pour seul moyen de repérage notre GPS de randonnée. Confiants, nous partons à l’aventure. img_3569.JPGimg_3570r.JPGL’environnement est plutôt inattendu, très vert, des prairies mamelonnées et perdues au milieu de quelques buissons ou bouquets d’arbres. On suit une piste pour les chevaux. J’aperçois le bout de l’îlon Saint-Luc qu’il est impossible de rejoindre à cet endroit. Après la traversée du petit et du grand St-Marc, nous longeons un champ et parvenons enfin à retrouver la trace de l’aller. Nous sommes donc sur le bon chemin mais marcher sur une route n’ayant rien d’agréable, nous décidons de nous rapprocher du Rhône, à l’affût de quelques oiseaux ou mammifères.  Hélas ! l’idée n’est pas bonne ! non seulement, nous nous éloignons mais en plus il  n’y a plus de pont pour traverser le canal ! Nous n’avons pas de carte IGN. Il est presque 19h et nous sommes fatigués. Je ne verrai finalement qu’un couple de canards sauvages s’envoler.
IMG_3576r.JPGimg_3573r.JPGNous arrivons finalement à l’usine-barrage de Sauveterre qui  dérive les eaux vers le bras de Villeneuve,  et il y a un pont, pour notre plus grand soulagement. Le pollen est tellement tombé qu’on dirait de la neige. Nous rejoignons finalement le sentier écologique emprunté ce matin ; la pêcheuse est toujours là mais n’a pas fait de pêche miraculeuse.

Quand nous parvenons au parking, les pronostics sur les kilomètres effectués vont bon train ; mon coéquipier les évalue à plus de 20km ; plus scientifiquement, compte tenu de notre vitesse moyenne, j’évalue l’itinéraire à 17km. Finalement, nous n’aurons parcouru que 15km à peine l’après-midi, comme quoi le facteur psychologique joue un rôle important dans ce cas…

Idées de balade à Sorgues

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Merci Renard84 de nous avoir fait découvrir ce lieu grâce au geocaching

Le pic de Bertagne, trois itinéraires


img_2627.JPGpic-bertagne-1900.pngN‘en déplaise aux amoureux de la Sainte-Victoire, le pic des mouches (1011m) n’est pas le point culminant du département des Bouches-du-Rhône. Pour atteindre le pic de Bertagne, dans le massif de la Sainte-Baume, j’ai emprunté trois sentiers différents, à trois moments différents. Le point de passage obligé côté nord est le monument en l’honneur des Excursionnistes Marseillais : ces conquerrants de la Provence nous ont laissé quelques photos du début du siècle ; la tenue des femmes de l’époque me fait sourire.

Attard-Maraninchi Marie-Françoise, Les photographies des Excursionnistes marseillais, témoignage d’une «conquête» de la Provence (1897-1914), Imageson.org, 17 juillet 2006

Télécharger les itinéraires vers le pic de Bertagne (1042m)

img_2658.JPGLa première fois, à partir du Cros, côté Plan d’Aups : chemin alternativement en sous-bois et dégagé. J’ai pu me régaler de mûres sauvages, peu caloriques, délicieuses (de la famille des fruits rouges et de la framboise, mais si ses petits grains sont violacés), et admiré le globe fleuri du thym. Le pic de Bertagne montre sa face calcaire verticale et inaccessible. Il faut d’abord passer le vallon du chemin de fer1 puis partir à l’assaut du pic de Bertagne en suivant les marques rouges. Mieux vaut ne pas y aller par temps de mistral ! un coup de vent lors d’un passage rocheux à grande enjambée, sur le sentier étroit et vous vous retrouvez quelques mètres plus bas.

img_3049.JPGimg_3048.JPGLa seconde fois par la grande baume sur la D2 : le sentier passe sous une grotte large et longue qui, à la tombée de la nuit, rend la traversée impressionnante. Des fouilles récentes prouvent qu’elle était habitée à l’âge du néolithique. Des randonneurs, lampe torche à la main, visite les recoins de la grotte.
img_3054.JPGJe descends jusqu’à la plus importante glacière (XVI ou XVIIIème siècle ?) de la région, construite sur un petit plateau sur lequel déjeunent de nombreux randonneurs. 17m de hauteur, 10m de diamètre. Une résurgence du Fauge alimentait des bassins aériens qui gelaient en hiver. On découpait alors la glace en gros blocs qu’on déposait dans le puits sur un lit de paille, jusqu’à l’été suivant ; on les remontait alors en charrette à dos de mulets, la nuit pour limiter la fonte des blocs. Enveloppés dans de la toile de jute, on les transportait  jusqu’à Marseille, Toulon ou Aix. Continuer la lecture de Le pic de Bertagne, trois itinéraires

Le lac de la Blanche à Saint-Véran


Voilà une randonnée dont j’ai entendu parler par beaucoup de monde : le webmaster du site queyras.aparcourir.com, la serveuse de ma petite auberge à Molines en Queyras, le syndicat d’initiative de Saint-Véran et quelques randonneurs croisés en chemin le jour où j’ai découvert la mine de cuivre.

La météo aujourd’hui à cet endroit :
Avec la vitesse du vent et la température ressentie

img_2041.jpgimg_2039.jpgPartie avec la navette d’été, je traverse le petit pont de bois sur la Blanche puis monte jusqu’à la chapelle de Clausis, montée progressive sur un chemin large et bien entretenu, mais qui n’est pas aussi facile que le laisse supposer le syndicat d’initiative qui la conseille aux familles. Elle est fermée et je ne peux la voir que l’extérieur. Je redescends de la colline où elle est plantée pour rejoindre le lac de la Blanche. Là encore, le chemin n’est pas difficile. Un âne, accroché à un piquet, attend sagement les randonneurs qui ont loué ses services pour monter jusqu’au lac. img_2048.jpgimg_2054.jpg
Ce lac est entouré de nombreux champs de linaigrettes, petites fleurs blanches cotonneuses. Son nom scientifique Eriophorum veut dire « porte laine » : après sa floraison (avril-juillet), cette plante se couvre de « coton ». On la trouve jusqu’au Pôle Nord. Les plumets servaient autrefois à garnir les coussins et à confectionner des mèches de lampes.

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