Sur les traces des vestiges du canal du Verdon


Venelles, lieu dit Le collet Blanc, parking prévu par le Conseil général 13 aux Cigalons. On y accède à partir d’Aix en passant par les Pinchinats ou par l’autoroute, sortie Venelles, en tournant immédiatement à droite à la bretelle de sortie.

* Je vous propose l’itinéraire (3km800, 1h20 environ) sur carte IGN réalisé à partir de CartoExplorer

Le temps qu’il fait aujourd’hui à cet endroit :
Direction du vent et température ressentie

Je cherche l’animal muni d’un grelot qui semble se mouvoir en haut du talus : finalement, à ma grande surprise,medium_img_0039.3.jpg je constate qu’il s’agit d’un chien de chasse ! medium_img_0034.jpg
Curieusement, les champs sont cultivés le long du sentier balisé, et les propriétés privées s’insèrent dans la forêt ; de grands panneaux avertissent le promeneur des endroits où il ne peut pénétrer.
Le balisage jaune s’approche d’un autre vestige du canal puis d’un petit aqueduc.
Je salue le courage de deux joggers que je croise en chemin.

medium_img_0038.jpgSur le bord de la route du retour, je m’arrête sur cet arbuste rouge dont les couleurs m’étonnent en cette saison d’hiver. Ne ferait-il pas un joli décor pour une haie de jardin ? Qui me dira de quel arbuste il s’agit ? un cornouiller sanguin 1?

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medium_img_2317r.jpg1Le cornouiller sanguin est moins exigeant que le cornouiller mâle. On le trouve dans les sous-bois et les haies. Il tire son nom de la couleur de ses feuilles et de ses jeunes pousses en automne. Ses fruits combattent la fièvre. Autrefois on en tirait une huile pour fabriquer du savon mais son bois est de moins bonne qualité que celui du cornouiller mâle

Les bories de Tallagard


medium_img_0023.jpgJ’ai commencé la balade par le pavillon de chasse du bailli de Suffren de Saint-Tropez que j’ai un peu cherché dans les bois, le panneau indicateur n’étant pas visible du chemin que j’avais choisi. Il ne reste que les murs mais on devine à la façade qu’il ne s’agissait pas d’un bâtiment sommaire. Ce pavillon de chasse n’est pas très loin du fief Richebois que sa famille possédait à Salon. Né à Saint-Cannat par accident (sa mère n’a pas eu le temps de se rendre à Salon), il passe sa jeunesse dans ce domaine. Il entre dans la marine à 17 ans où il se distingue partout où il se bat. Napoléon lui-même affirmera que si Suffren avait vécu, il en aurait fait son Nelson. On peut voir son buste en marbre dans la salle des mariages de la mairie. (Informations extraites de la revue Accents, éditée par le CG13)

* Je vous propose un itinéraire 4km600 1h30 env.) sur carte IGN 1:25000
* Le bailli de Suffren et Saint-Tropez
* Suffren et Saint-Cannat

La météo aujourd’hui à cet endroit :
Direction du vent et température ressentie

Puis j’entame la boucle des bories – cabanes en pierre sèche. Celles de Tallagard, à Salon de Provence, sont moins connues que celles de Gordes : je les découvre grâce à un sentier balisé rouge, plus agréable sans doute au printemps qu’en ce 28 décembre.

Les bories ne servaient pas d’habitations mais avaient presque exclusivement une vocation agricole. « Les XVIIe et XVIIIe siècles sont des périodes de grands défrichements où de nombreuses terres étaient données à des paysans qui, à condition de la travailler avec assiduité, en devenaient propriétaires au bout de quelques années. Du coup, ces paysans et bergers faisant leur labeur souvent loin de chez eux avaient besoin d’un endroit où déposer leur matériel ou abriter leur bétail par gros temps ».
(* site GénéProvence, généalogie et histoire locale en Provence et dans les Alpes)

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medium_img_0031.jpgPourquoi cette technique de construction en gradins ?
– par manque de lauses suffisante pour pouvoir faire une toiture classique en cône ou en cloche,
– pour obtenir des élévations importantes, sans avoir à recourir à un échafaudage extérieur,
– peut-être aussi pour éviter l’évacuation des pierres lors de chantiers de construction !

Je bois un café chaud assise sur le muret d’enceinte d’une des bories ; je pense à la construction de la coupole sans coffrage, sans étai, uniquement en avançant chaque rangée de pierres d’une demie épaisseur au-dessus de l’autre. L’entrée est placée le plus souvent au sud pour se protéger du mistral.
medium_img_2240.jpgLa température annoncée ce matin était de quelques degrés en dessous de zéro. Après avoir suivi un chemin entre des champs d’oliviers, je découvre les ruines de la grande ferme la Pastorale dans laquelle je ne peux entrer, parce qu’elle est signalée dangereuse. Je devine au travers des fenêtres barricadées, un vaste paysage sur le Tallagard.
Je rentre par le sentier botanique au cours duquel je découvre le sorbier des oiseleurs (photo de droite). Un bien joli nom, vous ne trouvez pas ?

La Roque des Bancs dans la forêt de cèdres


Merveille du petit Lubéron, cette forêt de cèdres remonte à 1864, date à laquelle les services forestiers introduisent le cèdre de l’Atlas algérien. La balade se fait le plus souvent en forêt, ce qui est bien agréable en été.

* Itinéraires et photos dans la forêt de cèdres du site Balade en Provence
* A la découverte du Lubéron site du Parc naturel régional du Lubéron
* Le village de Bonnieux du site Lubéron News
* L’itinéraire (3km200, 1 heure environ) que nous avons suivi réalisé à partir de CartoExplorer

Nous partons à deux, tôt, pour éviter les grosses chaleurs si bien que le gardien de la forêt n’a pas encore pris ses fonctions et nous ne payons pas le parking. Nous empruntons la route gondronnée, départ du sentier botanique, bien documenté ; de chaque côté, au pied des arbres, la terre est foulée, piétinée récemment comme si un troupeau de sangliers était passé par là . Parvenues à la grande citerne à gauche, nous avons failli rater l’entrée du chemin balisé en bleu.
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Dans la falaise, le long de la Roque des Bancs, quelques grottes où nichent des oiseaux qui s’égaient quand nous y pénétrons. Nous sommes début juillet et contentes d’avoir échappé au sentier classique envahi de touristes plus ou moins respectueux de la nature.
Nous passons à côté des ruines d’une bergerie sous un surplomb rocheux non indiqué sur la carte IGN. Un peu plus loin, nous délaissons le chemin balisé pour monter dans la garrigue : plus aucune trace de chemin. Nous sommes à l’extrémité de la Baume Rousse ; au loin, la Durance et ses iscles (1) : Mallemort, Charleval et les collines de la Trévaresse.
medium_img_2971.jpgAu retour, nous faisons un pari : celui de photographier une cigale ! il faut avoir un sacré sens de l’obervation car elles se confondent avec l’écorce des arbres. Après plusieurs minutes de patience dans une observation silencieuse, mon amie Elizabeth l’aperçoit et la photographie, sans pied. A voir en grand en cliquant sur la photo !

Contrairement à une idée répandue, ce n’est pas par frottement sur ses ailes que la cigale stridule mais grâce à un système de grosses écailles situées dans l’abdomen. Pour en savoir plus, voir la cigale du site Clair de Lune, ou rendez-vous au palais de la découverte à Paris

Vidéo de Carnets de rando, la forêt des cèdres, par David Genestal

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(1) Brice Peyre, dans son « Histoire de Mérindol en Provence », précise que le hameau était appelé, aux XVIe et XVIIe siècles, « l’Iscle » ou « les Iscles » (c’est-à -dire « iscla », variante « isola », pâté de maisons, du latin « insula »).

* Définition selon le vademecum du voyageur en Camargue