Jour de mistral ; avec une température à 0° et des rafales de vent violentes, c’est comme s’il faisait – 7° à Montfuron, Mons Furnorum = montagne des fours [à gypse] selon l’abbé Féraud, historien des Basses-Alpes ; après avoir enfilé gants, bonnet, écharpe, nous attendons dans la voiture le reste du groupe ; même Majo qui n’a jamais froid habituellement, est couverte de la tête aux pieds.
Nous partons vers le moulin à vent de Montfuron (671m), admirablement restauré, l’un des trois moulins de Montfuron avec le moulin à eau de la Dame (privé, alimenté par une source sulfureuse) et le moulin à gypse de Pierre Arnoux qui était encore meunier à l’âge de 70 ans. Datant de 1640, il peut encore fonctionner, pour le plaisir, notamment pour la fête du moulin, le premier week-end d’août.
Il est resté en possession de la famille seigneuriale jusqu’en 1793, date de vente des biens nationaux pris aux émigrés. Le meunier était logé par son maître dans une petite maison donnant sur la place publique du village. L’expert désigné dresse l’état des lieux :
la bâtisse est abîmée, les roues ruinées, les murs endommagés par les eaux de pluie et le moulin n’est plus à même de moudre de blé depuis plusieurs années. Selon le site personnel sur Montfuron
Aurait-il été abandonné après la mort accidentelle du meunier Louis Moutte en 1746 ?
Propriété de la commune depuis 1969, ce moulin a conservé une partie de sa mécanique en bois d’origine. La charpente en pin massif peut se déplacer manuellement par rotation sur des galets à l‘aide d’un levier métallique qui permet d’orienter les ailes du moulin face au vent soufflant. Selon Informations de la Fondation du Patrimoine
Le point de vue de là haut est gigantesque. Comme à Valensole, j’identifie à coup sûr le Chiran et le Mourre de Chanier.
Le moulin de Montfuron, YvesProvence
Nous nous dirigeons au cœur du village où une ruine semble défier les ravages du temps ; ce sont les vestiges d’une bastide dominant le village, construite dans les années 1550 par Jean de Garnier, Seigneur de Thorenc et Montfuron. Sur l’esplanade, une rose avec 32 vents mais seuls 8 vents sont importants dont le Mistral, le Marin, la Tramontane, le Sirocco,…. une table d’orientation qui détaille tous les sommets, pour une fois assez précisément dessinés pour permettre l’identification.
Montfuron : les vents de Provence, bob_13/YvesProvence
Après nous circulons dans les ruelles du village et ses maisons de pierre. Au croisement avec la route vers la Garenne, vous pouvez continuer le GR4 pour une variante vers la chapelle.
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