La réserve de Fondurane


Le matin j’étais au castrum de Pibresson ; cet après-midi, je profite d’être dans le coin pour visiter la réserve de Fondurane1 (Montauroux), zone humide artificielle située au fond d’un des bras du lac de Saint-Cassien, où il devrait être possible d’observer des oiseaux. Du moins c’est qu’affirme mon topo-guide le Var … à pied, FFR, 2005. Grâce au barrage construit en 1964, l’eau alimente les communes du littoral et fournit l’énergie à l’usine hydroélectrique.

Je pars du parking de l’américain déjà bien plein : il fait chaud, la plupart des promeneurs rejoignent le bord du lac. Je reprends la route par laquelle je suis arrivée puis le PR qui passe devant le parking de la réserve. C’est peut-être mieux de se garer là, d’ailleurs. Je découvre sur un des panneaux qu’il existe un parcours numérique accessible aux possesseurs de smartphone ; cet outil, habituellement associé aux forcenés du travail qui veulent être joignables partout et ne rien rater de leurs rendez-vous, peut se révéler être un outil de loisirs (j’y consacrerai un article prochainement) ; j’en profite pour lire le QR-code de l’affiche qui m’ouvre une page web du pôle touristique Estérel-Côte d’Azur baladazur : Cap nature à Fondurane m’est proposé en téléchargement ; moyennant que le GPS de mon smartphone soit en fonctionnement, je disposerai des informations sur les points du parcours prévus. Pour se rendre d’un poste à l’autre, il faut suivre les balises numérotées, placées à chaque intersection de sentiers.

Ce sentier numérique environnemental vous permettra de découvrir la réserve biologique de Fondurane, située en pays de Fayence, au bord du lac de Saint-Cassien. Au travers de 12 postes thématiques disséminés sur ce sentier, vous découvrirez la faune, la flore, la pêche et les différents milieux de cette réserve ornithologique, grâce à des vidéos et des bandes-audio. baladazur

Très rapidement du côté où la rivière Biançon se jette dans le lac, une zone humide bien calme apparait : aucun oiseau en vue. En été, seuls le crépuscule et le coucher du soleil sont favorables à l’observation. A nouveau un bout de route puis une piste DFCI dans le vallon de la Carpenée. Je tombe sur la première borne la numéro 5 « les chênes » (hum ! je ne vais pas dans le bon ordre…). Là j’apprends que le rare chêne crenata est un hybride entre le chêne liège et le chêne chevelu. Son écorce est moins épaisse que celle du chêne liège et légèrement crevassé. Le reconnaîtrez-vous ? Parmi les autres plantes remarquables, Potentilla micrantha, Tilia cordata, et Genista sagittalis, selon le compte rendu de la sortie ABMS

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Le vivier romain, les étangs de Villepey


Balade tranquille recommandée par Guide nature Balades nature en Provence Côte d’Azur, CEEP, Dakota Editions 2011). Après la randonnée dans le vallon de la Gaillarde, celle-ci était tout indiquée pour terminer la journée passée à plus de 100km de chez moi. La Côte d’Azur en automne attire moins de monde. Cela me semblait donc idéal.

La météo à cet endroit
avec prévisions à 3 jours

Juste avant, j’ai cherché le vivier gallo-romain dont avait parlé M. Boyer lors du lancement de la collection rando malin Le Rando Malin Var, Bruno Ribant, Frédéric Boyer, mémoires millénaires éditions, 2010. C’est un touriste qui m’indique qu’il a vu un panneau 500m plus loin. Répertorié comme ‘Vivier de la Gaillarde’ sur le site des monuments historiques, il est en vérité près de la pointe de la Calle. Le tout petit parking le plus proche est plein. Je me gare le long de la route. En deux minutes, je suis sur les lieux. Le panneau explicatif le long du sentier bétonné du bord de mer est indispensable à la compréhension. A moins que de plonger avec masque et tuba, il faut presque toucher l’eau pour reconnaitre les constructions romaines qui séparaient les trois bassins.


Le vivier avait une longueur de 20m environ sur une largeur variant de 5m40 à l’ostium, c’est à dire à l’entrée, et de 12m à sa sortie postérieure la plus large […] Il était orienté nord-sud […] Trois murailles, d’une épaisseur de 0m80, le partageaient en trois bassins, trois compartiments (loculi) de profondeur et de largeur inégales. À leur extrémité ouest, ils s’appuyaient au rocher bordant le rivage, tandis qu’à leur extrémité est, ils s’arrêtaient à quelque distance du rocher. Continuer la lecture de Le vivier romain, les étangs de Villepey

La Petite Camargue à Saint-Chamas


Cette petite Camargue limitée en surface sur les rives de l’étang de Berre, m’a laissé une impression mitigée (voir Balades nature en Provence Côte d’Azur, CEEP, Dakota Editions 2011). Depuis le parking près de la centrale jusqu’à l’entrée du chemin, le sentier longe le littoral : à gauche, des oiseaux, des cygnes tuberculés surtout ; à droite, des détritus de toutes sortes (bouteilles vides, papier, blocs de béton,…).  Des marches de béton sont encore visibles.

La météo à cet endroit
avec prévisions à 3 jours

Vidéo la petite Camargue par provencetv

A partir de la barrière, tout le long du chemin, depuis les postes d’observation (huttes de chasse sur le domaine public), parfois en béton, parfois en tôles camouflés sous des branches coupées, on peut s’approcher des plans d’eau. Belles fleurs bleues. Une odeur désagréable d’égoût m’accompagne. A intervalles réguliers des poteaux blancs triangulaires portent au dos, un numéro de téléphone, celui qu’il faut appeler en cas d’urgence : il s’agit d’une conduite d’azote.

Une canalisation d’azote, exploitée par AIR LIQUIDE qui passe au Sud de la commune de Saint-Chamas, le long de la RD 10, et traverse l’Etang de Berre pour rejoindre Fos. Les risques de TMD [transport matières dangereuses] résultent de la nature des produits et de leurs possibles interactions (réactions chimiques), en cas d’incident (fuite, accident, dégradation des contenants). Ils peuvent se traduire par une explosion, un feu, une pollution des milieux (eau, sol). Diagnostic territorial 2010

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