Lançon est une commune que je ne connais pas encore, pas très loin d’Aix et où a été découvert récemment la glacière du château : c’est un article sur ce sujet qui m’a motivée.
La commune a complété son nom au début du XXe siècle (1919) pour se différencier d’autres communes portant le même nom : elle est devenue Lançon-Provence ; Peyrolles, Cornillon sont dans le même cas.
La météo ce jour à cet endroit :
Avec le vent et la température ressentie
Sur la photo aérienne du château parue sur le site de Lançon tourisme, on voit qu’il est construit sur un promontoire et possède plusieurs enceintes. Les seigneurs des Baux l’ont construit et ont offert aux habitants leurs propres armoiries en changeant néanmoins les émaux : une étoile à 16 raies d’or sur fond d’azur.
François Ier dote le village d’une nouvelle enceinte qui est encore visible au cœur du village ancien. Lançon se développe réellement après l’assèchement des marais qui occupent toute la plaine à l’ouest du village, ainsi que les abords de l’étang de Berre.
En 1563, la ville s’affranchit de la tutelle seigneuriale : elle est directement rattachée au domaine royal.
La création du canal de Craponne stimule l’activité agricole. Début 18e s. Lançon est un territoire réputé pour sa production d’huile d’olive. Selon Provence7.com
Je pars du parking rue des Ferrades, en face de la chapelle Saint-Cyr qui se situe dans un cadre de verdure fort agréable. De style roman, autrefois centre de l’ancien village fondé par les habitants de Pomier, elle est dédiée à saint Cyr et à sa mère sainte Julitte. Chapelles rurales.
Sur le parvis, la pierre tombale d’Auguste Narcisse Bousquet (fils de Joseph Désiré), instituteur, décédé le 6 août 1853 dans la maison de son beau-père, est la seule tombe qui reste peut-être de l’ancien cimetière autrefois mitoyen sur les trois côtés de la chapelle.
Une rare croix hosannière se dresse devant la chapelle : édicule funéraire construit entre les XIIe et XVIe siècles et surmontant le plus souvent une fosse commune ou un ossuaire. Une couronne de pierre en bas de la colonne, me laisse supposer qu’autrefois, elle a pu soutenir un pupitre.
Je remonte l’avenue Saint-Cyr en passant devant l’oratoire de Saint-Cyr au coin de la rue Nostradamus.
Comment procéder à la visite sans rien oublier et sans passer deux fois au même endroit ? Bien qu’ayant pris le parti de tourner en escargot autour du château, je n’ai pas repéré la rue Marone qui, selon l’ancien président des Amis du vieux Lançon, est typique du Moyen-âge avec son pavage et au centre sa ligne d’eau pour l’écoulement des eaux de pluie.
Voir la visite en vidéo par les Amis du Vieux Lançon
Rue de la république, place André Wolff, du nom d’un notaire, résistant, torturé puis fusillé en août 1944 avec trente-six autres résistants français à Signes, dans le Var. Le charnier de Signes est découvert grâce à un témoin, en septembre 1944 dans un vallon appelé depuis le vallon des Martyrs. Ce lieu de mémoire m’a marquée tant ils étaient jeunes ; le jour où je m’y suis rendue, j’ai été choquée d’entendre un adolescent, irrespectueux des lieux, avouer ne pas savoir qu’il y avait eu la guerre dans notre pays… Lire dans ce blog Du charnier de Signes à la grotte du vieux Mounoï
Rue Hoche. Traverse de l’Hotel-Dieu : l’hôpital de l’hôtel-Dieu et la chapelle des Pénitents Blancs avec son portail sculpté.
Rue de la tour : deux demies tours rondes du XVe appartiennent à la deuxième enceinte. La reine Jeanne eut 4 maris morts de façon curieuse, dit-on… ; elle séjourne au château en 1346. Sans doute est-ce pour cela que la tour porte son nom. La maison de C. Laurens, qui jouxte la tour, est reconstruite sur les fondations du rempart du XIIIe.
L’église Saint-Cyr/Sainte Julitte était en plein travaux la semaine dernière ; aujourd’hui, elle est visible dans son ensemble, avec le campanile de sa tour beffroi. Elle a été maintes fois modifiée.
La rue du Puits de Picard possède quelques maisons moyenâgeuses, plus ou moins modernisées : échoppe en bas, habitation à l’étage avec fenêtres à meneaux. En levant les yeux, la masse imposante du château et sa situation élevée montrent la spécificité des mâchicoulis sur arc bandé avec des contreforts médians qui font saillie.
J’arrive à la glacière que l’on peut trouver aussi en cherchant la rue ou la porte de la glacière ; on ne voit qu’un cercle au sol : les fouilles ont été recouvertes.

En partant de la glacière, je passe sous le long rempart (3e enceinte) ponctué de nombreuses canonnières. Le sentier contourne le château, emprunte une rue en montée puis
la rue Denfert-Rochereau et sa belle porte Bouissière (3e enceinte) restaurée au XIXe, portant au dessus de ses mâchicoulis un linteau décoratif en accolade.
Vidéo de la fête des Médiévales 2016
L’album partagé du vieux Lançon
Médiévales 2019, document pdf sur les monuments
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