Cette grande boucle au départ de Digne est particulièrement variée et riche. Elle se décompose en 3 parties que vous pouvez enchaîner, en fonction du temps dont vous disposez et de la présence ou non de jeunes enfants.
- Option 1: rejoindre le musée promenade de Saint-Benoît par le sentier de Caguerenard ; à la Sainte-Victoire, nous avons un lieu dit Cagueloup. Peut-être parce que ces animaux caguent1 en ces lieux et laissent des traces de leur passage…
- Option 2 (partie commune) : visiter Saint-Benoit par plusieurs sentiers thématiques, ses jardins, sa fontaine pétrifiante, son aquarium. Ajouter le musée pour les amateurs de géologie et de fossiles.
- Option 3 : derrière le musée de la réserve géologique, prolonger la balade (balisage jaune) par le circuit du gypse jusqu’à la dalle aux ammonites.
La météo à cet endroit, aujourd’hui et à 3 jours
avec le vent
Si vous longez la Bléone jusqu’au musée promenade (option 1), voilà ce que vous pourrez voir : le sentier de Caguerenard du centre de Digne au musée (blog videos2provence)
La balade à saint-Benoît est pleine de surprises (option 2). Le circuit de l’eau longe les nombreux ruisseaux qui dégoulinent de la fontaine pétrifiante. Le premier parterre est composé de formes métalliques en arabesque (Catherine Marcogliese). Des bornes demeurent immobiles au fil de l’eau : je n’ai pas compris tout de suite que c’était l’oeuvre de Agathe Larpent. Jean-Luc Parant a déposé dans une pente latérale de la cascade pétrifiante, un éboulis de galets ronds qui semble avoir été produit par la cascade elle-même. Une autre oeuvre, la Fontaine de Théière (Sylvie Bussière), exécutée en collaboration avec un céramiste professionnel, répond à la cascade pétrifiante. Quand je regarde la liste des oeuvres d’art, je me rends compte que je suis passée à côté de certaines sans les avoir vues, preuve que leur intégration est réussie.
De partout l’eau coule, rafraichissante. La source Saint-Benoit alimente les bâtiments administratifs de la réserve, les fontaines, les cairns d’eau et les ruisseaux du parc. C’est dans le secteur du synclinal de Givaudan que les eaux de pluies s’infiltrent en profondeur et où elles circulent ensuite, pour ressortir finalement à la source.
Cette source est pétrifiante, c’est à dire qu’à la sortie de l’eau se forme une roche, que l’on appelle tufs ou travertins. L’eau de pluie qui s’infiltre circule pendant plus d’une année et demi dans l’aquifère calcaire avant de ressortir à la source : c’est cette longue durée qui lui permet de dissoudre la roche calcaire et de s’enrichir en ions, tout en stabilisant sa température. Cela explique aussi que la période sèche se situe entre décembre et février.
La source coule toute l’année, en moyenne 10 litres d’eau par seconde, soit […] 864 m3 par jour !
Lors d’un événement pluvieux, les eaux de pluie qui s’infiltrent poussent les eaux déjà stockées en profondeur vers la source : c’est l’effet Piston. La source Saint-Benoit, projet hydroval
En haut, avant d’arriver sur la plate-forme où se trouve les salles du musée, nous longeons un mur sur lequel une inscription gravée attire notre attention : »Ici reposent les constructeurs de ce mur GOMEZ Jean, Molinatti(?) Raymond, Digne le 23 août 1951″,… Superbe panorama sur la ville de Digne et la Bléone, torrent parfois impétueux. A l’arrière du musée, le bassin bien nettoyé accueille des truites de grande taille ; un triangle léger, oeuvre de Kurt Asker, suspendu au-dessus de celui-ci, joue le rôle d’une fenêtre sur le parc Saint-Benoît.
Si le musée de la réserve géologique est ouvert, vous pourrez y voir des fossiles, un aquarium, un film de fiction dans lequel les scientifiques ont imaginé les animaux de demain qui se seront adaptés aux nouvelles conditions de leur environnement. Curieux et amusant ! Une échelle de temps, proportionnelle au temps qui passe, recouvre les murs des salles d’exposition et les montées d’escalier. Site de la réserve géologique
Je redescends par le circuit des cairns d’Andy Goldsworthy. Ce ne sont pas les premières oeuvres que je vois de lui : un cairn construit dans une ruine sur le sentier menant à la chapelle Saint-Pancrace, le mur d’argile du refuge d’art du vieil Esclangon dans Et si le vélodrome n’était pas à Marseille. En approchant très près de l’un d’eux, je comprends que ceux là ont quelque chose de spécial en dehors de leur grande taille… Ecoutez ! cairn d’eau (format Windows Media Player)
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