Me voilà partie avec deux de mes filles et le chien Tatooine tenu en laisse (c’est le réglement) pour une balade à Meyrargues, le long des étangs des Jonquiers1, en bordure d’autoroute. Seul un pointillé laisse penser qu’il y a bien un sentier. Le parking de quelques places se trouve au bout d’un sentier tellement boueux que nous avons pensé que nous nous étions trompées ; un panneau affiche le contexte : site écogéré par Vinci Autoroutes et le Conservatoire d’espaces naturels. Autrefois c’était le lit mineur de la Durance avec ses iscles2.
Sur la carte IGN de 1950 il n’existe pas encore et pour cause : c’est une ancienne gravière ayant servi à la construction de l’autoroute A51 qui date des années 1980 pour sa partie entre Aix et le pont Mirabeau. A la fin des travaux, la remontée de la nappe alluviale de la Durance a remis en eau les bassins et la nature a repris ses droits.
Le sentier de terre en aller-retour peut être boueux quand la pluie est tombée ; un observatoire en bois trône dès l’entrée. Le jour où nous y sommes allées, des travaux de débroussaillage venaient d’avoir lieu et le bois coupé laissé sur le chemin. Il faut donc enjamber les obstacles.
Les quelques panneaux d’information enfont un parcours pédagogique ; malheureusement, nous n’avons vu aucun animal, seul un témoignage de la présence d’un castor grâce à l’arbre coupé comme s’il avait été taillé au taille-crayon ; les oiseaux sont plutôt côté autoroute. Au zoom noous pouvons deviner une aigrette, un cygne et quelques canards.
Au bout du sentier en principe terminé, nous retrouvons le même panneau de présentation de cette zone humide remarquable ; nous tournons à droite direction encore praticable pour longer la largeur de l’étang ; le Grand Vallat, rivière qui passe au centre de Meyrargues, est fougueux à cet endroit.
Côté droit, une modeste passerelle, sans doute réservée au C.E.N, permet de s’approcher des oiseaux et de leur zone de nidification. Nous sommes maintenant bloquées par la végétation ; une autre fois, j’espère parvenir à passer sous l’autoroute et rejoindre les bords de Durance.
Une promenade nature, trop courte, un peu bruyante à cause de l’autoroute, au cours de laquelle nous avons entendu quelques oiseaux sans jamais les voir de près.
Image de l’itinéraire 2km100 aller-retour, 2m dévelée, 1h
1jonquiers : probalement du provençal jounquiero, lieu couvert de jonc.
2Iscle : nom occitan pour « île »
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