Je vous avais promis de tester la randonnée le jas d’Estelle suite à la parution de la collection testLes plus belles balades & randonnées en France, à la campagne, Coll., Glénat, 2013 – 5€. J’avais été fortement impressionnée par les promesses de ce guide, promesses exposées dans l’article guides de randonnée d’un nouveau genre. Test sur le terrain aujourd’hui.
En l’absence de l’adresse postale du parking de la poste, j’ai décidé d’entrer dans mon GPS routier les coordonnées UTM figurant sur le guide (31T 0705.644 4872.814 en km : erreur de positionnement de la virgule) : je ne trouve ni la possibilité de changer de système de coordonnées pour des degrés et minutes décimales, ni la possibilité de convertir par le menu ‘utilitaires’ ; comme je n’ai pas non plus l’adresse postale exacte – pas très importante dans ce cas -, un coup d’œil à la carte me permet de repérer la route (D18). Je pars sans transférer la route sur mon GPS pour être dans les mêmes conditions que la plupart des familles. Cela a commencé plutôt mal puisque je n’ai pas trouvé la poste ! il y avait bien une école, un monument aux morts et une place qui m’a semblé servir de terrain de boules plutôt que de parking ! Peu importe il y avait de la place le long de la départementale sous les arbres. C’est le premier jour de forte chaleur depuis le début du printemps. Une heureuse fontaine à côté du pont me rafraîchira à l’aller et au retour.
J’allume mon GPS, doté de ses nouvelles piles rechargeables eneloop de chez Sanyo (en test également) ; pas de difficulté au départ, tout est bien expliqué ; la montée est rude et continue, les points de vue larges sur la plaine en contre-bas. Après la fourche annoncée au delà du point 2, je ne trouve pas de lavandes et bien peu de sarriette ; froissement de feuilles : un lézard vert apeuré grimpe sur une branche élevée et s’immobilise. Je l’observe pendant une vingtaine de secondes mais quand je veux m’approcher pour le photographier, il saute de l’arbre et s’enfuit dans les herbes.
Le grand champ de lavandes au bord duquel le jas d’Estelle semble bien petit, s’enfuit vers l’horizon montagneux de la montagne de Lure. De nombreuses pierres menaçant de tomber, les enfants ne pourront sans doute pas en faire leur terrain de jeu. Au point 3 plutôt que de « Poursuivre le chemin à gauche de la ruine », « Prendre le chemin à droite qui passe derrière la ruine », juste pour éviter de partir vers l’ouest au lieu du nord…
Entre le point 3 et le point 4, je rate la fourche citée qui ne figure pas sur la carte. Cela n’aura finalement pas d’importance puisque les deux chemins se rejoindront au point 4. C’est là que se trouve le champ de sauge sclarée, pas très haute, aux feuilles velues, dont on extrait une huile essentielle indiquée dans les cas d’absences de règles, pré-ménopause, chute de cheveux, pellicules, transpiration excessive,… Fiche technique sur le site aroma-zone
Au point 5, je me suis trompée car je me croyais au point 4 ; demi-tour pour retrouver le champ et le sentier au-dessus, normalement balisé (?) ; au bout du champ, alors qu’on a l’impression que le sentier se termine en cul de sac, bientôt il oblique légèrement vers la droite (ce n’est pas précisé sur le guide) puis se rétrécit entre les murs de pierre sèche. Un passage agréable à l’ombre. Au croisement entre 5 et 6 (citerne), débute la descente caillouteuse abominable pour les chevilles sujettes aux entorses :
de gros cailloux
irréguliers dans lesquels il est facile de se tordre les pieds. Elle débouche sur le jas de Simon, son cheval et sa bergerie entrouverte. Là les enfants seront sans doute heureux.
Au point 6 le guide indique de « descendre à gauche vers le ravin de la Combe » ; le panneau indicateur n’étant pas bien orienté, je précise qu’il s’agit du chemin le plus à gauche, longeant la bergerie. Tout devient plus facile jusqu’à la route étroite qu’il faudra suivre jusqu’au centre du village : heureusement que peu de voitures circulent ici car ce ne sera que de la route.
Je déambule dans le village construit autour de son château, par d’étroites ruelles pavées grossièrement restaurées ; de nombreux hôtels particuliers et demeures cossues témoignent de la prospérité du village du XVIè au XVIIIè siècle. La plus haute maison du village Eyroux de Pontevès, dépasse la hauteur de mon immeuble ; la maison du notaire est devenue chambre d’hôtes ; le mur d’une autre est partiellement décoré d’un appareil ‘en épi de blé’.
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