Cascade du Tombereau à Bras


Petite randonnée balisée de jaune, dans le Var, avec un groupe de 19 personnes autour de Yves Provence ; rendez-vous est donné sur le parking de la place des Allées. Cette place serait toujours la propriété de la ville d’Arles qui en avait fait un lieu de halte pour les troupeaux transhumants de la Crau. Le pigeonnier dans la PlaineCe fut, au XVIIè siècle, le site choisi par les seigneurs de Bras pour y établir une demeure seigneuriale connue sous le nom du Pavillon. Seul vestige de cet édifice, le pigeonnier, datant de 1645, se dresse encore aujourd’hui dans la plaine.

Les photos de Yves

Le lavoirPremier arrêt au lavoir de Bras, situé sur le Cauron ; c’est l’association de pêche AAPPMA l’Argens dont nous verrons de nombreux panneaux en chemin, qui a été chargée d’aménager le ruisseau du lavoir, réhabiliter sa martelière et curer les sédiments. Beau cadre mais mauvaise odeur…

256 pêcheurs adhérents à l’Association pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique l’Argens en 2007 pour 2138 habitants : si on enlève les enfants et les femmes qui pêchent plus rarement, un homme sur deux du village pratique la pêche !

Bras, le lavoir par Kidoulo

La partie de geocaching consiste à trouver quelques réponses à des questions concernant le petit patrimoine de Bras :

  • Peinture muralePour concevoir la peinture sur la façade, Pierre Gangloff est partie d’une photo du site qu’il a tellement pixellisée, qu’elle est devenue abstraite. Raphaël Ibanez de l’Atelier Pax Cultura de Correns l’a réalisée avec plus de 1000 tons différents. De près ou de loin, vous aurez deux impressions différentes ;
  • Eglisel’église Notre Dame de Lagremas, nouvelle église paroissiale de la fin du XVIè ; le moine capucin Théophile Minuti, né à Bras, y est enterré ; il a ramené de ses voyages des manuscrits en copte et en arabe ;
  • le cadran solaire près de la fontaine des Gargouilles : relever le nombre d’olives qui l’encadrent, même avec 19 personnes différentes, se révèlera plus difficile que prévu. Le cadran solaire aux olivesCurieux ! il est un peu plus de 9h au soleil, ce qui fait une heure légale pour Bras de 10h44′ alors qu’il n’est que 10h24 à ma montre. A vérifier à midi heure solaire. Devise : carpe diem = cueille le jour présent.

Détails du calcul pour les amateurs d’astronomie : 9h05′ (lecture approximative de l’heure solaire sur le cadran) + 0h02′ de correction de l’équation du temps le 22/8 – 0h23′ de décalage Est par rapport au méridien de Greenwich + 2h heure été

Bras, le centre du village, Kidoulo

VignesL'ArgensLa première partie du parcours se fait sur la route de Barjols ; à intervalles réguliers, la troupe doit se mettre en file indienne pour laisser place aux véhicules. Nous longeons le plus souvent des vignes et pouvons observer quelques murs de pierre sèche. Ça monte ! lieu-dit le Cros de l’Hôpital, l’Avocade où enfin nous retrouvons un chemin plus qu’une route. le pontPetit arrêt sur le pont sur l’Argens où l’eau circule entre zone de tourbillons et zone de calme. Nous hésitons entre le sentier qui borde la rivière et la route : pour ne pas déranger d’éventuels pêcheurs, nous rejoignons le site du Tombereau par la route.

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Siou Blanc : les aiguilles de Valbelle


C‘est Gérard du blog Sentiers de pleine nature, La ferme de Siou Blancqui m’a donné envie d’aller découvrir les aiguilles de Valbelle. Le circuit est extrait de la brochure du CG83 Sentiers du plateau de Siou-Blanc1 mais que j’ai pris à l’envers de la description. Les sentiers sont bien entretenus, bien fléchés avec chacun sa couleur : Rocher indiquant les balisagescelui-ci est orange mais cotoiera parfois d’autre couleurs. Nous sommes sur un Espace Naturel Sensible protégé. Un point qui peut avoir son importance : les téléphones mobiles ne passent pas sur le plateau : si vous marchez seul, n’oubliez pas de prévenir quelqu’un avant de quitter votre domicile ; vous ne pourrez pas non plus vous servir de la cartographie de votre smartphone ; par contre un GPS de randonnée fonctionne.

Tour des Avens – 01 Abri Siou Blanc, Toutouille family

Sur les 10km de Signes jusqu’à l’abri, le chemin est en mauvais état, avec des bas-côtés instables et même un effondrement. Je me gare sur le parking face à l’abri, ancienne bergerie qui servit au ralliement des forces résistantes le 6 juin 1944 ; la plaine agricole qui s’étend devant, est encore déserte. Cela fait plusieurs années que je ne suis pas allée sur le plateau de Siou-Blanc ; je retrouve mes premières impressions, celles d’un paysage qui aurait été bouleversé par un cataclysme.

Vision cataclysmiqueLes jouncesAprès 1 km sur la piste de l’Eoure, par une variante à gauche un peu avant le carrefour des Jounces2, je rejoins la piste orange. Très vite l’ambiance est donnée : des blocs rocheux épars dans une garrigue de chênes verts et de genévriers dont les fruits nourrissent la faune tout l’hiver. La piste DFCI a été débroussaillée puis le sentier s’enfonce et descend, abondamment affouillé par les sangliers. Un bref instant, un coin de montagne apparaît au nord-est : le Grand Puy de la forêt de Morières. Aucune visibilité : des forêts partout. Un couple, carte IGN à la main, se demande où il pourrait se trouver : le balisage et la carte papier ne suffisent pas toujours. Comme je viens de passer la patte d’oie du GR9, je peux leur pointer l’endroit approximatif sur la carte. Le sentier est caillouteux, un peu désagréable.

Siou Blanc la dalle, Toutouille family

Siou Blanc, le tunnel aux sangliers (quitter le sentier), Toutouille family

Siou Blanc, sur un caillou perché, Sylberfil

Après un long passage en forêt qui ne laisse entrevoir que de hautes bornes rocheuses sur la colline opposée, je débouche au carrefour de 4 chemins et coupe la large piste qui fait le tour des Friginaires et du Grand Puy ; je suis à 439m d’altitude : tout ce que j’ai descendu, je vais devoir le remonter. Mais le GR9 se monte facilement.

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La baume Saint-Michel à Mazaugues


Après la découverte des sauts du Cabri à partir du Caïre [lapiaz : fissures dans les calcaires] du Sarrazin, nous partons sur l’autre rive à la découverte de la baume Saint-Michel, visite organisée par l’ASER du Centre Var et son président Philippe Hameau.

Panneau d'informationDepuis le plateau, trouver l’étroit passage qui mène à la baume n’est pas difficile… quand on est accompagné par une personne qui connait. Ce n’est pas un sentier évident : après quelques passages raides, nous parvenons face au vaste porche de 20 m de large, dans une zone assombrie par la végétation environnante. Vue d'ensemble de la baumeUn aménagement en terrasses de cultures complète le cadre. L’endroit doit son nom à une fresque représentant « Saint-Michel terrassant le dragon » sur la face externe du mur de la citerne. Elle porte ce nom depuis avant 1585 puisque la grotte est dite, à cette date, proche de la limite méridionale des communes de Tourves et Mazaugues. Une autre chapelle troglodytique dédiée à Saint-Michel existe dans les gorges de la Nesque : c’est dans le monde souterrain que l’archange est descendu pour combattre le Dragon. La chapelle Saint-Michel de la Nesque

Les lieux ont fait l’objet de plusieurs fouilles ; l’occupation de la cavité s’étale sur plusieurs phases du néolithique ancien à l’époque moderne.
Qu’y a-t-on retrouvé à l’époque préhistorique la plus ancienne ? des silex, essentiellement silex noir débité sur place, des tessons céramiques de 20 récipients différents, des os de carnivores (2 renards, 1 chat sauvage), des sangliers, ruminants (cerf essentiellement) et petits ruminants, une vertèbre de truite. Par contre l’agriculture n’est pas attestée.

A l’époque protohistorique, des sépultures ont été placées le long d’une paroi de la galerie Eugénie (elle porte le prénom de la fille de notre guide) qui s’ouvre sur la terrasse inférieure de la Baume Saint-Michel.
A l’époque gallo-romaine, des tegulae ont été ramassées à plusieurs endroits. Contrairement à ce qui est communément admis, le pont romain à Tourves n’est probablement pas romain !

Le XVIIè : vers 1650 la grotte sert d’abri à un ermite, Sutton, qualifié de « solitaire de Rimbert », endroit où il aurait vécu auparavant. Peut-être est-ce l’ermite qui a aménagé les terrasses de culture jusqu’aux abords du Carami ? Lors de mes randonnées, j’ai souvent rencontré des histoires d’ermites qui vivaient dans des grottes. L’ermite de la baume de Lirac, le frère Antoine, la grotte de Saint-Honnorat.

La citernePièce d'habitationUne fissure au fond de la grotte recueille les eaux de ruissellement, filtrée par de nombreuses pierres, dans une citerne de belle taille.
Des murs séparent l’espace ; une petite salle naturelle de 5m sur 3m pouvait servir de chambre à l’ermite.

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