Du côté du trésor de la chèvre d’or à Calissanne…


img_5908r.JPGimg_5903r.JPGEn route pour le rocher de chateau Virant ! le vent souffle un peu mais qu’importe, il fait beau. Quand nous img_5912r.JPGarrivons au pied du rocher, dont les amateurs d’escalade ont déjà pris possession, nous commençons son ascension pour atteindre la table d’orientation. Des tiges de métal tordues et espacées sont plantées le long de l’escalier. Dès les premiers pas, nous comprenons que ça ne sera pas facile. Le  vent souffle si fort que nous devons nous y accrocher. Au premier palier, le risque de tomber nous img_5924r.JPGsemble trop grand et nous faisons demi-tour. Je décide alors de déposer sac, appareil photo et GPS et tenter une seconde fois la montée avec les mains libres. Aussi incroyable que cela puisse paraître, je dois m’accrocher fortement aux tiges métalliques et avancer en profitant d’une accalmie entre deux rafales. Au sommet, je n’y resterai que le strict minimum, le temps de relever l’indice qui nous manque pour trouver la cache. Pas le temps d’admirer la vue sur l’étang de Berre. Il me faudra ensuite descendre les première marches en position assise pour ne pas être bousculée par le vent. Vous ne me croyez pas ? allez-y un jour où le  mistral souffle en rafales !

La météo aujourd’hui à cet endroit :
Direction du vent et température ressentie

img_5921r.JPGNous rejoignons alors le sentier en contrebas en descendant à tavers la garrigue. Le paysage composé de rochers égarés donne l’impression d’un paysage ruiné. Après être passés à côté d’un monolithe de pierre, nous apercevons au loin les vestiges d’une carrière qui présente de nombreux murs de pierre taillés à la verticale. Nous devinons son élégante entrée. [Les carrières sont la propriété privée de Calissane]. Nous trouverons même une grotte aménagée par l’homme en face des carrières.

Peu exploitée dans l’antiquité – selon Yves Rigoir, pendant une fouille récente de l’oppidum, fut exhumé un chapiteau préromain unique, de style ionique, fabriqué avec ce calcaire -, la pierre de Calissanne, plus dure que la pierre rose de Carro, l’a été au moyen-âge, puis au XVIIème (au-dessus du calcaire rose de l’église des Chartreux par exemple), puis de façon massive au XIXè lors des grands travaux de Napoléon III (palais Longchamp). Il faut dire que l’avènement du chemin de fer a amélioré les conditions de transport des matériaux. DULAC Astrid, La pierre de Calissane aux XVIIè et XVIIIè siècles à Aix-en-Provence et ses alentours, mémoire de maîtrise, Université de Provence, 1999-2000

4aigledebonelli.jpgDe temps à autre, dans ces falaises de Calissanne, un envol sonore peut attirer votre attention ; ce lieu constitue un site de nidification protégé pour de nombreux rapaces de plus en plus rares dans la région comme l’aigle de Bonelli.

De là, nous sommes à 400m à vol d’oiseau du fameux trou de la chèvre d’or, situé sur l’oppidum de Constantine, aujourd’hui sur la propriété privée de Calissanne. Nous n’irons donc pas. Continuer la lecture de Du côté du trésor de la chèvre d’or à Calissanne…

Promenade sur les rives de l’étang de Bolmon


img_5249r.JPGLe cadre : l’étang de Berre et celui de Bolmon, la zone industrielle de la Valampe avec une vanne hydrocarbure pas très loin ; en fond, la Mède et ses raffineries, les pistes d’envol de Marignane, le pont de Martigues. Tout le long du sentier longeant le canal de Marseille au Rhône, des bornes de repérage du pipe-line Total France, des conteneurs en plastique à la dérive dans l’eau du canal.

Beaucoup de sources de pollution : trop de rejets d’eau douce de la part de la centrale hydraulique de St-Chamas, des rejets de nitrates via les stations d’épuration, un déficit en oxygène, un envasement dû aux eaux de la centrale chargée en limons, des polluants piégés dans les sédiments.

L’état de santé de l’étang de Berre, le choc des eaux douces

A priori, rien de vraiment attirant…

…et pourtant, il s’agit d’un site naturel protégé, classé en espace naturel sensible et en espace natura 2000  !

img_5258r.JPGimg_5267r.JPGimg_5284r.JPGimg_5279r.JPG

img_5261r.JPGimg_5270r.JPGUn sentier couvert de canne de Provence mène au petit port (selon les termes du propriétaire) au bout du sentier des pêcheurs ; deux cygnes nagent avec élégance à côté d’un bateau qui ne peut plus naviguer ; il est quasiment impossible de continuer, la canne ayant envahi le sentier. Dans la direction opposée, l’observatoire du Barlatier permet de guetter les oiseaux de l’étang, mais il est à sec l’été. Quelques oiseaux sur la digue (un héron cendré et  ?) sont perchés sur une épave tandis que l’on devine un peu de vie à la surface de l’eau.

C’est un espace sportif pour les amateurs de ski nautique et d’aviron, randonnée à pied, à VTT ou à cheval. Il y a du monde en ce dimanche matin. Personne ne semble incommoder par la proximité des installations industrielles.

Des solutions aux problèmes de pollution de l’étang ?

De nombreux organismes s’occupent de la santé de l’étang et ce succès me rassure : « Après négociations entre les ministres français de l’Industrie et de l’Environnement et la Commission européenne, le gouvernement a décidé de limiter à 1,2 milliard de m3 par an la quantité maximale d’eau douce qu’EDF pourra rejeter dans l’étang de Berre. »

Peut-on sauver l’étang de Berre, La Provence, 5 janvier 2007

Un contrat pour sauver l’étang de Berre, La Provence, 27 mars 2007

Je suis tiraillée : dois-je vous conseiller la balade ? A vous de juger. Mais si vous venez pour une balade nature, notez que la période la plus favorable pour l’observation les oiseaux va de mars à juin et qu’en avril, vous trouverez en plus des orchidées.

Mon itinéraire autour de l’étang de Bolmon (6.400km, dénivelée 18m, 1h45 env – balisage vert-jaune du côté Barlatier – possibilité de prolonger jusqu’à la grande Palun au milieu des marais)

Entre étang et forêt de Castillon


A dix minutes de la ville, sur un plateau calcaire, s’étend le domaine de Castillon. Ici, toutes les couleurs de la nature se sont données rendez-vous : le bleu rose irisé des étangs et le bleu vif du ciel un jour de mistral, toutes les nuances de verts des feuillages, le gris fané des vieilles pierres du passé, les couleurs gaies des fleurs de printemps ; la lumière vive aumedium_img_1084.jpg bord des étangs côtoie l’ombre de la forêt au bord du canal. Pour les amateurs d’histoire, le site archéologique de Saint-Blaise peut débuter la randonnée… à condition que celle-ci ait lieu un jour de semaine !

* La forêt de Castillon et le tour du Pourra du site Week-ends et tourisme en Provence avec photos
* Pour découvrir le site de Saint-Blaise du site Balade en Provence avec photos
* Télécharger le tracé de mon itinéraire sur une carte satellite – 5km – 1h15 – dénivelé : 57m

Le temps qu’il fait aujourd’hui à cet endroit :
Avec la température ressentie

Après le passage des Sarrazins, le village médiéval se regroupa au 12ème siècle autour de son église paroissiale Notre-Dame de Castelveyre (chateau vieux en provençal), flanquée de son petit ermitage, dominant l’étang.medium_img_1090.jpg [Site de Saint-Blaise] « Il est possible de découvrir les ruines d’une ville antique : lieu de prières, portes, trottoirs, seuils d’habitations. Un sentier est là pour vous guider sur les traces des grecs, des gallo-romains et des carthaginois… A ne pas manquer les remparts qui s’étendent sur un demi-kilomère, construits à l’aide d’énormes blocs de pierre, assemblés sans mortier,…, l’église Saint-Vincent de l’an 500 avant notre ère, un moulin à huile domestique ou encore la fosse de 25m de profondeur. »

Extrait de la revue Accents, Conseil Général des Bouches-du-Rhône Des sarcophages de pierre creusés à même le sol recouvrent le plateau : vous êtes sur une nécropole du 5ème siècle. medium_img_1099.jpgLe sentier en forêt est très agréable : il longe d’abord les remparts, puis passe à côté de quelques ruines, avant de d’aboutir par un sentier raviné et pentu à l’étang de Lavalduc. Le plus grand après celui de Berre. Là, la lumière est aveuglante. Je longe l’étang et m’aperçois que sa teinte irisée tirant vers le violet n’est peut-être pas naturelle. Quelques arbres morts dans l’eau au bord de l’étang donne un côté sinistre à ce coin. Parfois une odeur piquante vient me titiller les narines. Je ne vois pratiquement aucun oiseau sur l’étang. Pollution ? medium_machaon.jpgAvant d’entrer à nouveau dans la forêt, j’observe un papillon dont le vol rapide me surprend. Il ne s’arrête pas plusieurs secondes sur les fleurs mais semble sautiller de l’une à l’autre. Je le reconnais quand même à sa queue : c’est un machaon. Bien que mon livre sur la faune méditerranéenne le classe dans les papillons communs, c’est le premier que je vois cette année. Je mettrai un quart d’heure à faire une photo à peu près convenable, sans pied ! medium_img_1104.jpg La flore et la faune des lieux humides est caractéristique : de hauts roseaux dans lesquelles se cachent des fleurs blanches. Au fur et à mesure de mon avancée le long du canal des Martigues, je réussis à provoquer le saut dans l’eau de 5 grenouilles qui ne réapparaitront pas. Entre ombre et lumière, cette partie de la visite est fort reposante malgré quelques moustiques qui seront sans doute plus nombreux dans quelque temps. Par une petite montée, je rejoins le parking de Saint-Blaise. Cette randonnée me laissera finalement un goût mitigé entre plaisir (diversité des portions du parcours, intérêt de Saint-Blaise) et déception face à ces lieux probablement pollués.

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Les étangs de l’ouest, étang de Lavalduc, Citis, Engrenier et Pourra sont définis comme Zone d’importance communautaire pour les oiseaux