Journées Européennes du patrimoine : impossible pour moi de ne pas en profiter ; ma balade du week-end ? difficile aussi. Alors j’ai conjugué une petite marche et un parcours d’art contemporain dans la nature. Les avantages : pas de queue interminable devant un monument historique, la possibilité de me laisser surprendre par une oeuvre qui me fait rêver ou m’exaspère mais ne me laisse pas indifférente. Très récréatif en tous cas.
ARTEUM, Chateauneuf le Rouge
Exposition estivale dans le cadre de Marseille-Provence 2013, capitale Européenne de la Culture. Parcours Ulysses, co-production FRAC PACA. Parc du Château ; l’accès se fait par la cour de l’Hôtel de Ville, ou par la grille d’accès au parc fermée aujourd’hui. Je suis passée par l’arrière du parc, pas entretenu : j’ai même failli glisser dans une montée argileuse.
C’est la création du collectif d’artistes Cabanon Vertical traité comme un labyrinthe dans l’ancien jardin de buis à la Française qui m’a le plus surprise ; je m’y suis perdue avec plaisir (on ne peut pas se perdre vraiment…), découvrant une vue sur le château en haut d’un escalier de bois ou un petit morceau du Cengle entre deux arbres.
Les parpaings sur lesquels, côte à côte, sont exposées les photos des habitants d’ici et des résidents ailleurs ont plus une valeur symbolique qu’esthétique. Quant au container de bois qui déverse la terre qu’il contient, même s’il ne surprend pas trop dans cet espace naturel, j’avoue n’avoir pas trouvé que c’était de l’art (photo milieu de la 2è série).
Sainte-Victoire depuis le rond-point paysager de la route de Galice
Rond-Point paysager sur la route de Galice
Fleurs blanches étoilées
Coquelicots sur le chemin des Saints-Pères
Chemin des Saints-Pères et la chaîne de l’Etoile au fond
Lotissement des demeures de Montclar
Lavoir des grands-mères
Rive de l’Arc
Remontée sur la route depuis les bords de l’Arc
Ancienne tuilerie, camp d’internement et de déportation
Wagon ayant servi à la déportation
Ancienne tuilerie, camp d’internement et de déportation
Piste d’atterrissage de l’aérodrome des Milles
Aérodrome des Milles, atterrissage
Coquelicots le long de la ligne de chemin de fer
Note : Les photos ont été recadrées mais non retouchées.
Comment redécouvrir l’environnement dans lequel on vit tous les jours ? en l’observant à pied, sur le GR 2013, du quartier du Jas de Bouffan aux Milles. C’est au départ du Bois de l’Aune que j’ai eu le plus de mal à repérer le GR (en bas de la résidence les Dahlias, arrêt de bus n°2 et non n°3, traverser la route et tourner à droite) ; le guide m’a été indispensable. GR 2013 Marseille-Provence, sentier métropolitain autour de la mer de Berre et du massif de l’Etoile, Cercle des marcheurs, excursionnistes marseillais, comité départemental de la randonnée pédestre des Bouches-du-Rhône, Editions Wildproject et FFR, 2013. Une portion du GR est particulièrement dangereuse sur la route D18 très fréquentée, sans trottoir ; impossible de se mettre à l’abri des voitures sauf à descendre dans le fossé à chacun de leur passage.
En passant aux Milles, j’ai découvert un imposant bâtiment près de l’Arc : le lavoir des grands-mères époque où la bugade1 se faisait à la main. Les lavandières posaient le linge sur le rebord en pente et le tapait avec un battoir en bois. C’était l’occasion pour les femmes de discuter et se raconter les potins du village.
Moyennant un petit détour, je me suis trouvée face à ce tristement célèbre camp d’internement et de déportation, le seul grand camp français encore intact et accessible au public, un lieu-témoin de la déportation des enfants juifs. Malheureusement, en ce premier mai, il était fermé à la visite. Prévoir environ 3h pour une visite complète.
Dans ce bâtiment furent internées entre 1939 et 1942, plus de 10 000 personnes dans des conditions de plus en plus dures. Réfugiée en France, la plupart fuyait le totalitarisme, le fanatisme et les persécutions en Europe.
L’histoire du Camp des Milles témoigne de l’engrenage des intolérances successives, xénophobe, idéologique et antisémite qui conduisit à la déportation de plus de 2 000 hommes, femmes et enfants juifs depuis le Camp des Milles vers le Camp d’extermination d’Auschwitz, via Drancy et Rivesaltes.
Ils faisaient partie des 10000 Juifs de la zone dite « libre », qui, avant même l’occupation de cette zone, ont été livrés aux nazis par le gouvernement de Vichy, puis assassinés dans le cadre de la « Solution finale ».
Face au racisme, à la lâcheté et à l’indifférence, des résistants aux Milles comme ailleurs sauvèrent l’honneur de la France et de l’humanité. Extrait du site campdesmilles.org
Au bout de la rue Albert Decanis, faut-il traverser la voie ferrée et poursuivre sur le chemin des déportés, ou bien tourner à gauche avant la voie ferrée ? dans les deux cas, il y a une erreur dans le guide ; de toutes façons je pense que les deux options mènent au même endroit.
Image de l’itinéraire Aix ouest (rotonde Bois de l’Aune) aux Milles (route d’Apt) : à partir de là, le GR continue vers l’Arbois, je vous en ai parlé dans l’article GR 2013 en avant-première dans le Petit-Arbois.
9km780, 2h déplacement à vitesse moyenne rapide (2h35 au total), 106m dénivelée
Fête régionale de la randonnée 2013 par un temps maussade qui commence et finit avec la pluie. Des cars emportent les randonneurs au point de départ d’un des parcours linéaires ; pour moi, ce sera Rognac. Pas de visite guidée, seulement quelques précisions au sujet des endroits où le GR risque de ne pas être évident à trouver : quelques rubans jaunes et rouges jalonneront alors le sentier.
Le groupe de 14 constitué des membres de l’association de Fos… et moi, chemine rapidement, s’arrête peu pour observer ou faire des photos. Nous n’aurons aucune information sur les zones traversées. La montée par le chemin de Saragousse nous amène au point culminant du plateau de Vitrolles (271 m).
Dans l’ordre du parcours :
les cuestas et l’érosion du calcaire
le plateau de Vitrolles : La falaise du plateau de Vitrolles et ses nombreux panoramas sur la ville et sur le pourtour de l’étang de Berre dont les installations pétrochimiques de l’étang de Berre.
C’est un plateau calcaire au relief tourmenté, dominé par une végétation de type méditerranéen mais présentant une diversité remarquable de milieux : garrigue, maquis, taillis de Chênes verts, pelouse à brachypode, zones cultivées (oliveraies, vignes, cultures céréalières extensives), falaises, cours d’eau, ripisylve, roselières et réservoir d’eau douce. Extrait du site Natura 2000
le radar visible de la presque totalité du plateau qui sert au contrôle aérien de la zone d’atterrissage de l’aéroport de Marseille-Provence
la carrière de Val d’Ambla : le calcaire marbrier de Vitrolles est unique de par sa couleur rouge étrusque ; sont extraits gravier et pierres à bâtir pour l’industrie du bâtiment, distribués aux quatre coins de la France, dont une grosse partie pour la ville rose, Toulouse.
le curieux rocher de Vitrolles(lou Roucas) isolé au milieu des habitations et sa chapelle Notre Dame de Vie. Accessible par un escalier taillé dans la roche calcaire, cette modeste construction fût bâtie dès le début de la période romane, autour de l’an mil et traduit les influences des églises de Catalogne, elles-mêmes teintées d’inspiration arabe.
Un refuge pour la nature : le panneau d’informations n’est plus lisible ; Site d’importance majeure pour la conservation de l’Aigle de Bonelli (1 couple), site d’importance internationale (réservoir du Réaltor) pour l’hivernage des oiseaux d’eau ; une partie du site est classé Natura 2000 ; les papillons y sont régulièrement inventoriés.
Nous croisons un camion de pompiers ; aucun risque d’incendie pourtant aujourd’hui ; leur présence s’explique par l’Ecole Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompier sur le plateau de l’Arbois (23 hectares recréant l’intégralité de la chaîne d’intervention).
les Collets Rouges et son air de far west avec ses petites collines rouge foncé.
Quand Luc Besson a découvert le Plateau vitrollais, il a jeté son dévolu sur ce terrain-là pour en faire la scène inaugurale de sa nouvelle série « No Limit » (TF1).
Durant deux jours, les terres des Collets Rouges ont pris des allures de camp de guerre au Mali. Là où, dans une sorte de flash-back, on retrouve Vincent Liberati, alias Vincent Elbaz, un agent secret, traquer un chef rebelle malien, tout en ayant une vie de père de famille divorcé des plus compliquées. « Les conditions de tournage sont parfaites, c’est très exotique, ça donne l’impression d’être ailleurs », confie, tout sourire, l’acteur La Provence, 18 mai 2012