Montée longue au col d’Izoard, en voiture ; à nouveau nous admirons les cyclistes qui grimpent le col, non sans difficulté. Arrêt à 2290 m d’altitude, au Refuge Napoléon sur la route des Grandes Alpes inaugurée en 1934, reliant le Briançonnais et le Queyras. Il fut construit sous le règne de Napoléon III en 1858 suite à un legs de son aïeul Napoléon 1er soit 34 ans après la mort de celui-ci. Ce bâtiment, achevé en 1858, est l’un des six grands refuges routiers de la région construits vers 1860. La route du col de l’Izoard n’était alors qu’un chemin muletier.
La météo ce jour à cet endroit :
Avec le vent et la température ressentie
Du col de l’Izoard (2360 m) emprunté par les plus grandes courses cyclistes, rien que des montagnes de haute altitude de tout côté, côté Queyras ou Briançonnais, Alpes suisses ou Savoie ; l’environnement impressionne avec ses pentes nues ou rocheuses, sa poussière grise ou sa maigre végétation, ses pics et aiguilles, ses sentiers si étroits qu’on les voit à peine. Du haut de la table d’orientation, plusieurs plaques en céramique, dessinées à partir de photos, donnent le nom des montagnes, ainsi faciles à identifier.
Cervières : nous stationnons près de l’église de Cervières ; le village est plutôt calme. Petite visite à l’office du tourisme qui nous remet le guide hiver/été 2020 de l’Izoard.
Dans le local de la mairie, une exposition des tournages du feuilleton Alex Hugo, diffusé sur France 2 : ce policier marseillais est venu chercher le calme dans un village de montagne nommé Lusagne, qui n’existe pas. Je le regarde surtout pour les paysages du Briançonnais dont la vallée de la Clarée (Val-des-Prés et Névache). C’est l’ancienne école communale datant de 1952 qui sert d’hôtel de police mais pour les prochains épisodes, cela va changer…
L’école au centre du village photo de gauche, la même transformée en hôtel de police photo de droite.
Leurs bureaux sont installés au cœur de Cervières [ancienne école communale] et sa maison se trouve à Lacha, dans la haute vallée de la Clarée. Alex Hugo est un flic au pied montagnard qui parcourt en long et en large les paysages des Hautes Vallées – montagnes, chapelles, chalets d’alpage, maisons typiques de village.
Les maisons ont le traditionnel balcon de bois ; sur la façade de la maison Delouis, un cadran solaire du célèbre cadranier piémontais Zarbula, signé G.Z.F. à droite (Giovonni Zarbula Fecit) de 1839. Il s’agit probablement d’un artisan itinérant qui se déplaçait avec son matériel, ses instruments d’observation, ses cartons.
Le contrat était oral, la réalisation durait une quinzaine de jours par beau temps. Puis le cadran était inauguré.
Dans le registre des travaux effectués pour la paroisse de Saint-Véran (05), il est fait mention de Jean Michel et frères, laissant supposer que c’était une famille d’artisans.
Un bref calcul permet de constater qu’il est précis : 10:20 (heure au cadran) +02:00 (heure d’été) -00:06 (équation du temps) -00:26 (latitude du lieu) = 11:48 heure légale. Les devises:sans le soleil je ne suis rien et toi, sans Dieu, tu ne peux rien. et forte tua : peut-être (la dernière heure pour toi).
Les cadrans solaires de Zarbula sont des cadrans verticaux déclinants. Pour les concevoir, Zarbula utilise une technique qui ne fonctionne correctement qu’à 45° de latitude. […] Pour la décoration des cadrans, Zarbula peint à fresque1. Il utilise des encadrements géométriques en trompe-l’œil, ainsi que divers symboles (soleils, lunes, monogrammes, etc.). Selon Wikipedia Zarbula
Continuer la lecture de Cervières, le sentier botanique du Laus