Promenade en bateau sur le lac de Serre-Ponçon


IMG_8647.JPGUne fois n’est pas coutume, c’est une balade tranquille en bateau avec la Carline que je vous propose. 1h30 sur le lac, la plus grande retenue artificielle d’Europe par sa capacité, entourée de montagnes – les aiguilles de Chabrières, le Morgon – et de ciel bleu. Nous embarquons au nouveau village de Savines le Lac, l’ancien situé sur la rive gauche de La Durance au lieu-dit La Charrière, ayant été détruit le 3 mai 1961 pour les besoins de la construction de la retenue de Serre-Poncon.

IMG_8624.JPGLe lac de Serre-Ponçon est le troisième plus grand lac artificiel d’Europe par sa superficie, le deuxième lac artificiel d’Europe pour sa capacité. La température moyenne de l’eau en été se situe entre 18° et 22° en surface.

IMG_8620.JPGDu ponton, la vue en enfilade sur le pont de Savines est impressionnante : presque 1km de long, léger avec ses piles creuses précontraintes verticalement (Première génération des ouvrages en béton précontraint) qui ne touchent pas le sol et dont la hauteur varie entre 15 et 43m.  «Le fluage1 du béton induit des flèches importantes à mi-portée qui sont corrigées en mettant en place un renformis en béton de polystyrène ». Nous verrons ce dispositif lorsque nous passerons sous le pont, près des nids d’hirondelles. Le pont de Savines a été construit par l’ingénieur Jean Courbon (1913-1986) directeur technique de l’entreprise GTM. Le pont de Savines sur structurae

IMG_8653.JPGIl s’agit de techniques [béton précontraint] inventées par Eugène Freyssinet en 1928, qui consistent à tendre (comme des ressorts) les aciers constituant les armatures du béton, et donc à comprimer, au repos, ce dernier. Ainsi, lorsque la structure est sollicitée, ces armatures s’allongent et le béton a tendance à se décompresser […]. La post-tension consiste à disposer les câbles de précontrainte dans des gaines incorporées au béton. Après la prise du béton, les câbles sont tendus au moyen de vérins de manière à comprimer l’ouvrage au repos. Cette technique, relativement complexe, […] nécessite la mise en œuvre d’encombrantes  » pièces d’about  » (dispositifs mis en place de part et d’autre de l’ouvrage et permettant la mise en tension des câbles).

IMG_8629.JPGIMG_8635.JPGNous contournons l’ilôt minuscule où trône fièrement la chapelle Saint-Michel, sur quelques dizaines de mètres carrés au milieu de l’eau. Le jour-même de sa destruction prévue, l’ingénieur chargé de sa démolition reçut un contre-ordre : le niveau de l’eau ne devant finalement pas l’atteindre, sa destruction n’était plus nécessaire. Le cimetière a été englouti, et la chapelle murée. Pas si facile de l’atteindre. Nous faisons bien attention de ne pas écraser les oeufs au sol.  En quelques minutes, nous en avons fait le tour.

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Les berges du Loup depuis Pont-Du-Loup


IMG_8412.JPGIMG_8409.JPGLe parking de Pont-du-Loup est tout petit et je ne trouve pas de place : heureusement, un peu plus haut, le long de la route, il en reste une. Si vous décidez de visiter la confiserie Florian, vous pourrez utiliser le parking réservé à la clientèle à l’entrée du chemin, près de la pile du pont.

La météo à cet endroit, aujourd’hui et à 3 jours
avec le vent

IMG_8408.JPGJe suis à peine partie qu’il se met à pleuvoir, une pluie fine conforme à ce qu’annonçait la météo. Je longe les berges du Loup à partir de Pont-du-Loup, hameau de Gourdon, là où un énorme viaduc de 11 arches de 310 m de longueur totale, a été détruit par les Allemands pendant la seconde guerre. Seuls deux grands piliers sont visibles du pont.

IMG_8416.JPGIMG_8415.JPGLe sentier s’enfonce progressivement dans les bois, passe au dessus d’un petit pont aux grosses pierres glissantes. Le Loup est assez calme. Plus je remonte le Loup, plus il pleut et plus il pleut, plus il fait sombre. Impossible de tenir l’appareil photo au sec. Je ne veux pas faire demi-tour : je suis venue en mission pour repérer où poser une cache pour la rencontre Azur Apérocache (grande chasse au trésor avec GPS organisée par l’association des geocacheurs de Provence) du 3 au 5 juin 2011.

IMG_8420.JPGIMG_8421.JPGAprès la première passerelle métallique, je ne trouve pas le chemin censé continuer. Les rochers sont plats et fortement inclinés : je renonce. Je tourne à gauche mais plusieurs signes m’indiquent que c’est une propriété privée ; demi-tour sous la falaise où des grimpeurs remballent leur matériel sous la falaise de Mesa Verde. Je ne retrouve pas la première passerelle mais parviens bientôt à la seconde sans trop savoir comment je suis arrivée là ; le Loup est beaucoup plus impressionnant : d’un côté, des marmites de géants (launes) se sont formées par les tourbillons d’eau chargée de graviers qui usent la roche jusqu’à en faire d’énormes bassins aux parois polies (photo de gauche) ; de l’autre, une belle et abondante cascade chutant avec grand bruit par paliers successifs.

Un parcours découverte de la rivière et de ses gorges convenant à de simples promeneurs, à ne pas faire un jour de pluie…
Image de l’itinéraire 4km400 (jusqu’au sentier permettant de rejoindre la route) A/R 1h45 108m dénivelée

** L’oppidum des Blaques à Céreste et autres curiosités


levée de terreQuand trois amateurs d’histoire se retrouvent pour une randonnée, devinez ce qu’ils vont voir ? une ligne de plus de 400m de long, représentée par une arête de poisson sur la carte IGN ; la légende : ‘levée de terre’.
Le programme que nous a préparé estoublon ne manque ni de surprise, ni d’intérêt. Il conjugue circuits à pied et en voiture sur une journée.

medium_img_0429.jpgDépart de Céreste près de la chapelle ; nous passons sur le pont de la Baou ni roman ni romain (pas même situé sur la voie domitienne), bien que ce nom figure toujours sur les cartes IGN et  les cartes postales ! le panneau d’information le confirme : il date du milieu du XVIIIè siècle. Un devis est établi par Georges Vallon, ingénieur de la Province, les travaux sont confiés par acte du 4 janvier 1740 à Pierre Terras, maçon de la ville de Reillanne (A.D. des A.-H.-P. C84).

Vestiges lors des fouilles (photo Lecauranec)La trace du vrai pont romain a d’abord été retrouvé sur papier, aux archives en 1989 puis confirmé sur le terrain le long de la RN100, à la faveur d’une crue d’orage. La 4ème campagne de sondage, en 2001, révèle que faute de rocher solide pour asseoir le pont, les constructeurs l’ont bâti sur un socle de pierres taillées de grand appareil à joints fins liées par des agrafes scellées au plomb. Son architecture est à ce jour unique dans le monde romain. par mesure de protection, ses vestiges sont maintenant recouverts. Voir photos des fouilles

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