Un sentier de découvertes tout neuf dans un bout de forêt du parc des sports Maurice Daugé, est une incitation à la découverte pour les curieuses que nous sommes, Anne et moi. De plus, en 2023, c’est une ZAPEF, Zone d’Accueil du Public en Forêt, ouverte tout l’été même quand la forêt est interdite d’accès. Il existe un autre sentier de découvertes, proche, plus long, bien plus ancien et qui n’est plus entretenu, passant du Collet Redon au Gros Collet. Nous avons choisi le premier petit parking à l’entrée sud.
Nous nous attendions à trouver un plan pour situer le circuit mais nous n’en avons pas trouvé ; c’est par hasard que nous avons trouvé un petit panneau ‘sentier d’Arsène‘, non visible depuis notre cheminement, en direction du parcours de santé.
Les panneaux pédagogiques sont de bonne qualité avec pas mal de lecture ; j’imagine que pour les enfants, c’est mieux qu’un animateur ou un enseignant les accompagne. Le premier panneau présente la forêt avec plantes et arbres caractéristiques de notre région : thym, pin d’Alep, herbe à mouton,… On peut jouer aux devinettes en cachant d’abord la solution.
Nous longeons le long grillage qui nous sépare du domaine viticole de l’Olibaou (son vin IGP Méditerranée est bio). Au loin, masquée par le plateau de la Keyrié, la montagne Sainte-Victoire montre sa face nord. Aux jumelles on peut voir la Croix de Provence et deviner la Brèche des moines du Prieuré.
C’est aussi un endroit pour exercer ses talents de peintre comme Cezanne (emmener crayons et carnet), découvrir les empreintes laissées par les animaux, ou les stratégies des plantes pour lutter contre la sècheresse : c’est d’actualité.
Comment les plantes luttent-elles contre la sècheresse ?
– Les racines s’étendent dans la terre jusqu’à occuper un volume plusieurs fois supérieur à celui du reste de la plante (chêne kermès) : pour faire un «Forage intensif».
– Les feuilles possèdent une épaisse cuticule couverte de cire. Cette couche isolante va, par son aspect brillant, renvoyer les rayons solaires et la chaleur comme un miroir (chêne vert) : à la manière d’un «Double vitrage».
– Les plantes aromatiques évacuent dans l’air leurs essences qui forment un écran contre les rayons solaires à la manière de réflecteurs (Thym, Romarin et Lavandes) : à la manière d’un «Brumisateur».
– Elles peuvent être couvertes de poils ou de duvet qui permettent de maintenir une atmosphère humide de quelques millimètres autour de la feuille. De plus, ces plantes s’enroulent sur elle-même pour cloisonner cette atmosphère humide. (Cistes) : comme des « Poils paresoleil » ou une « couche isolante ».
Les mécanismes de défense d’une plante
Un panneau avec de belles photos d’oiseaux, et pour finir un puzzle à reconstituer avec des morceaux en bois qui coulissent bien mal… à mélanger après pour les suivants.
Et pour finir un schéma pour comprendre la phytoépuration de l’eau de la piscine qui servira à arroser les espaces verts.
L’initiative ludique et pédagogique est intéressante, le parcours court et facile ; deux parkings donnent accès au sentier d’Arsène (sud et nord) ; un petit panneau fléché serait utile à l’extrémité orientale du circuit mais finalement on ne peut guère se tromper. Ce circuit détrône l’ancien parcours de découvertes de 1995, qui n’est plus entretenu. Cependant, il ne contentera pas les randonneurs qui lui ajouteront l’ancien parcours de découvertes sur lequel on ne sait plus quoi découvrir, mais un peu plus sportif. Sortir alors par l’entrée nord, le chemin de Collet Redon puis tourner à droite sur la DFCI 220.
Image de l’itinéraire sentier d’Arsène 1km990 23m (+40, -40) 1h en rouge. Télécharger la trace
et variante itinéraire ancien sentier de découvertes 4km550 depuis le parking P5 52m (+154, -154) 1h30 en bleu. Télécharger la trace
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